La faune et la flore de l'étang

  • Le scorpion d'eau ou nèpe

    Voici un article qui va nous permettre de découvrir ensemble les animaux qui composes le biotope d'un étang.

    Nous allons donc observer un petit insecte à l’aspect peu engageant que l’on peu trouver dans les eaux stagnantes des bassins, des étangs et même parfois des piscines.

    Dans ma région on l’appelle scorpion d’eau mais son nom officiel est nèpe.

    Nepe ou scorpion d eau 2C’est un insatiable petit prédateur aquatique qui aime s’attaquer aux différentes larves et animaux de petite taille qui évoluent à sa portée qu’il s’agisse par exemple de têtards, de vers de vase, de larves d’insectes ou même d’alevins.

    Cet insecte appartient à la famille des punaises et n’est absolument pas affilié à l’ordre des scorpions.

    La nèpe se déplace généralement en marchant dans la vase qui la recouvre souvent et qui l’aide ainsi à se camoufler.

    Néanmoins elle grimpe aussi souvent sur les plantes aquatiques.

    Pour chasser elle se poste, immobile, à l’affût de la moindre petite proie qui aura l’imprudence de passer à proximité d’elle.

    Ses pattes antérieures sont toujours prêtes à se refermer sur sa proie qui sera piquée puis dégustée grâce à un appareil buccal lui permettant d’en aspirer le contenu.

    Capable de voler, la nèpe peut changer de plan d’eau pour peu qu’ils ne soient pas trop éloignés les uns des autres.

    Elle disparait en automne pour réapparaitre en printemps période qui marquera sa période de reproduction.

    Avant de terminer, voici un petit conseil, il faut vous méfier de ce petit animal si vous le croisez.

    En effet, il pourrait vous piquer si vous le manipuliez sans précaution car le rostre dont il est doté peut sans souci vous infliger une piqure qui bien que peu douloureuse pourrait vous communiquer une infection provenant des souillures de son milieu de vie.

     

  • Aout 2024 - les ragondins reviennent en force - épisode 1

    Après un an de tranquillité, voici que les ragondins font leur retour en force dans mon étang.

    J’avais bien des doutes mais pas de preuves et cette fois j’en suis certain, ils sont bien là.

    Pour le moment ils sont deux, un très gros qui est tout blanc (un albinos) qui doit être un mal et qui vient d’un autre étang situé un peu plus loin (et non entretenu) et un autre un peu plus petit mais gros quand même (ce doit être la femelle).

    Albinos

    Le second s’est installé dans mon étang et doit porter des petits qui naîtront rapidement.

    Normal

    Si je ne fais rien je vais être envahi rapidement et les dégats vont être considérables sans parler du risque d’attraper la leptospirose

    Pour mémoire, la leptospirose est une maladie bactérienne très répendue. Ses principaux réservoirs sont les rongeurs, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l'homme, la maladie est souvent bénigne, mais elle peut conduire à l'insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas ce qui n’est pas négligeable.

    Je vais donc devoir les éliminer.

    Pour cela je vais mettre en œuvre ce que j’ai appris au travers d’une formation qui m’a été donnée quand j’ai adhéré à une association de lutte collective contre les rongeurs aquatiques envahissants.

    Carte piegeurLes prochains billets traiteront de ce sujet.

  • Aout 2024 - Pas trop de doutes à avoir (pour le moment)

    Nous sommes mi-août 2024, l’étang affiche un niveau d’eau élevé.

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    Je n’ai à ce jour jamais connu cette situation auparavant.

    C’est positif et cela reflète le niveau des pluies qui sont tombées à la fois régulièrement et de façon importante depuis Octobre de l’an dernier.

    Pas de répits en Juin ou Juillet.

    Même en ce mois d’aout il pleut de temps en temps.

    Cela fait le plaisir des poissons et de toute la faune de l’étang qui peut trouver de l’humidité et un peu de fraicheur quand les températures montent (car même en cette année 2024 cela arrive).

    Cette année comme l’an dernier j’ai décidé de tondre moins souvent et de ne quasiment pas faucher les bords de l’étang.

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    Cela permet à la biodiversité de s’y développer ou de s’y maintenir.

    Ainsi depuis deux ans je constate la présence régulière de nombreux batraciens (dont des grenouilles et des crapauds).

    Aujourd’hui j’ai aussi remarqué que les poissons commencent à manger avec plaisir et gourmandise les morceaux de pain que je leur ai donné.

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    C’est le signe que la nourriture doit commencer à se faire plus rare. C’est normal, l’eau baisse quand même et l’accès aux insectes du bord est plus compliqué voir impossible.

    En résumé, pour le moment je n’ai pas trop de doutes à avoir concernant les conditions de vie des habitants de mon étang, c’est rassurant et bien plus confortable que l’an dernier à la même époque.

  • Les anguilles

    L’anguille d'Europe ou anguille commune (Anguilla anguilla) est un étrange poisson qui ressemble à un serpent.

    C’est pourtant bien une espèce de poissons appartenant à la famille des Anguillidés.

    Généralement une anguille adulte mesurera  de 40 cm à 1,50 m et pourra peser jusqu'à 4 kg pour les femelles.

    Les anguilles sont de grands migrateurs.

    Sachez que celles qui vivent en France viennent de la mer des sargasses (la seule mer considérée comme ne possédant pas de rivages et située au large de la Floride) et qu’elles y retourneront pour se reproduire.

    Migration des anguilles

    (image = source  francetv)

    Ces poissons sont donc capables de s’adapter à de nombreux milieux pour vivre par exemple en mer, en eau douce puis à nouveau en mer. Néanmoins elle est thalassotoque c’est à dire qu’elle se reproduit exclusivement en mer.

    Cycle de reproduction des anguillea

    (image =  source logrami)

    Vous en trouverez donc en rivière, en étang mais aussi en mer ou dans les lagunes et les estuaires. Elle est présente dans tous les cours d’eau et marais communiquant avec l’Atlantique entre le cercle polaire arctique (Islande) et le tropique du Cancer (Maroc), et d’ouest en est de l’Islande à la mer Noire.

    Figurez-vous qu’elle fût un temps considérée comme nuisible, c’était une autre époque …

    Les anguilles sont résistantes, grâce notamment, à leur capacité à retenir l'eau dans leurs branchies.

    D’ailleurs cette particularité leur permet la nuit de chasser dans les champs, près de leur milieu aquatique (elles viennent y manger des vers et des insectes).

    Aujourd’hui, elles sont malheureusement en forte régression et ce depuis les années 1980.

    Cette situation provient en grande partie du braconnage des jeunes anguilles (civelles) mais aussi de la forte dégradation de leur milieu en eau douce (pollution aux PCB, mercure, …) ou encore des aménagements sur les cours d'eau qui empêchent sa migration.

    Considérées en Europe comme une espèce menacée et en danger critique elles bénéficient d’un plan de sauvegarde et de protection.

    Peut-on les consommer ? Oui mais ce n’est absolument pas conseillé.

    Deux raisons à cela, en premier lieu,  ce poisson aime vivre dans la vase et consommer des proies qui y résident. Ce faisant, elle accumule des polluants et des métaux lourds. La consommer vous contaminerait assurément vous aussi.

    En second lieu, étant une espèce en danger le mieux est de la relâcher quand on la pèche

  • Les étangs du camping - session 3 - l'étang forestier - juillet 2024

    Depuis quelques années nous nous rendons dans un camping en Vendée qui propose plusieurs étangs aux vacanciers qui y résident.

    Dans deux de mes derniers billets, je vous propose de m’accompagner virtuellement et de me suivre dans quelques sessions de pèche autour de ces étangs.

    Poursuivons par ce deuxième étang que je dénomme l’étang forestier.

    Il est bien différent du précédent, son eau est moins profonde et donc plus chaude, il est totalement entouré d’arbres et il est moins grand (environ deux à trois fois la superficie du mien).

    Ef1Cette année malgré la pluie importante que nous avons connu il est sensiblement au même niveau que les autres années, il faut dire qu’il dispose d’un déversoir qui lui permet donc d’aténuer la montée de ses eaux et d’alimenter un autre étang dont nous parlerons l’an prochain.

    On va pratiquer la même que la dernière fois, en préparant un coup de pèche pour attirer des poissons blancs (gardons par exemple). En amorçant bien cela devrait attirer leurs prédateurs (brochet par exemple) et parallèlement on va aussi tendre une ligne pour capturer une carpe.

    L’appât sera très simple et composé de pain dur trempé mélangé avec de l’appât du commerce spécifique pour étang.

    Pour les èches ce sera des asticots (pour les gardons) ou des vers de terreau et des bouillettes pour les carpes .

    Les équipements et les lignes seront assez simples aussi.

    Une gardonnette de 4 mètres et un lancer pour la carpe avec feeder.

    Parallèlement je reproduis la technique du lancer équipé d’un boucon toulousain pour viser un carnassier car je sais qu’il y en aura forcément.

    Ef 2Il faudra le surveiller de près car la finesse de l’ensemble m’exposera à des casses ou des coupures si jamais un gros poisson vient s’y prendre.

    Allez, on commence.

    Côté poissons blancs c’est une totale réussite. Une cinquantaine de poissons en un peu plus de trois heures et généralement de beaux gardons.

    Ef 5Coté carpes une seule touche mais une belle touche, était-ce une carpe ?

     Pour ce qui concerne les carnassiers, ça chasse sur le coup de pèche ? et le vif est vivement attaqué.

    De quoi s’agit-il ? pas un brochet  ou un sandre ou une perche il ne s’agit pas du type de chasses qui caractérisent ces poissons.

    Au final je finirai par capturer une très belle anguille d’un bon mètre. Un bel animal qui retournera à l’eau et qui pourra ainsi rejoindre dans quelques mois la mer des sargasses pour se reproduire.

    Ef 4

    En résumé un bon moment de pèche par un temps plutôt clément, vivement l’an prochain pour je puisse revenir pécher au même endroit.

     

  • Le Brochet

    Brochet 1

    Le brochet ou grand brochet (Esox lucius) est une espèce de poissons carnassiers de l'ordre des Esociformes, que l’on rencontre fréquemment dans les eaux douces et saumâtres de l'hémisphère nord.

    Son nom proviendrait du mot broche (l'ustensile de cuisine) qui ressemble un peu à sa tête.

    Il porte souvent d’autres surnoms qui dépendent de la région ou l’on se trouve. Dans le Maine et Loire par exemple, il sera dénommé brocard ou bec-de-canard pour un adulte et sifflet ou brocheton pour un petit.

    Brochet 2

    Taille / Poids : à l'âge adulte il mesurera entre 30 et 110 cm et son poids sera compris entre 2 et 10 kg.

    De plus gros spécimens peuvent  cependant exister et il s’agit le plus souvent de femelles.

    Morphologie : Le brochet est un poisson fusiforme dont la couleur dépend de son environnement.

    Ce poisson compte environ 500 dents dans sa mâchoire, elles sont orientées vers l’intérieur de telle sorte qu’une proie mordue ne peut plus s’échapper.

    Sa morsure est à la fois douloureuse et dangereuse pour l’humain. Il est en effet susceptible de communiquer des germes qu’il pourrait porter dans sa gueule ou de créer un plaie dans laquelle la leptospirose pourrait s’infiltrer.

    Répartition : le brochet est l’un des poissons les plus répandus dans le monde.

    Il aime se positionner dans les rivières à courant lent, les bras morts, les fleuves, les étangs et les lacs. Il peut aussi s’adapter à des milieux d’eau saumâtre (eau douce légèrement salée).

    Il est principalement sédentaire et solitaire, mais il vit parfois temporairement en groupe de deux ou trois individus surtout en période de frai.

    Les meilleurs postes de chasse sont réservés aux plus gros brochets

    On dit que quand on a péché et prélevé un brochet sur un poste de pèche, un nouveau viendra s’y installer dans les deux semaines qui suivent, mais il sera plus petit que le précédent.

    Longévité : le brochet peut vivre plus de 20 ans.

    Brochet 3

    Alimentation :  son alimentation du brochet évolue avec l'âge. Il commence par se nourrir de zooplanctons et d'insectes lorsqu'il est alevin (30 mm). En grandissant, son régime alimentaire comporte des proies de plus en plus grosses.

     Adulte il consomme principalement diverses espèces de poissons, notamment les espèces les plus communes dans le milieu où il vit.

     Il sera néanmoins très opportuniste et consommera souvent cde qui se présentera (écrevisses, amphibiens, canetons, reptiles, rongeurs). Il peut même se révéler cannibale.

    C’est  un excellent régulateur des populations de poissons blancs sachant qu’il s’attaquera souvent aux poissons malades ou blessés.

    Reproduction : le frai du brochet intervient entre février et  avril dans une eau dont la température est comprise entre 5 et 12 °C.

    La femelle pond entre 15 000 et 20 000 œufs par kilogramme de son poids.

    Aucun nid n'est aménagé, les œufs sont éparpillés au hasard dans des herbiers situés près des berges.

    Une grosse femelle sera fécondée par un ou plusieurs mâles plus petits qu'elle.

    Les œufs se fixent à la végétation. Un grand nombre d'œufs mourra desséchés ou mangés par d'autres animaux.

    La croissance de l'alevin et du brocheton est rapide, lui permettant d'atteindre 30 cm en fin de sa première année, 50 cm à la fin de sa seconde, puis 10 cm par an jusqu'à 100 cm, en cas de croissance normale.

    Peut-on consommer le brochet ? Oh que oui, quoi de meilleurs qu’un brochet au beure blanc ?

    Mais attention, il concentre et retient au fil du temps les polluants persistants (c'est-à-dire peu dégradables ou non dégradables) accumulés par les proies qu'il consomme.

    Le consommer trop régulièrement pourrait vous contaminer vous aussi.

    Brochet

  • Petit Black-bass deviendra grand

    Origine :

    Le black-bass est un poisson originaire d’Amérique du Nord.

    L’espèce dite à grande bouche (achigan – At-chi-gane "celui qui se débat" dans la langue des amérindiens algonquins)) est la plus représentée dans les eaux françaises.

    Néanmoins il arrive que l’on ait parfois affaire à des black-bass a petite bouche.

    C’est un poisson dont la taille reste modeste mais il est très robuste et particulièrement combatif.

    Petit black bassCaractéristiques :

    Taille moyenne : 35 cm - Longueur maxi : 60 cm

    Poids moyen : 1,500 kg - Poids record : 4 kg (France) ou 10 kg (mais au canada)

    Durée de vie : 15 ans mais en moyenne de 7 à 8 ans

    Habitat :

    Le black-bass apprécie les eaux calmes où il reste souvent groupé en banc.

    Régime alimentaire :

    Carnassier, il va rechercher les insectes, les têtards et les autres poissons.

    Reproduction :

    Sa maturité sexuelle intervient entre sa 3ème et sa 4ème année.

    Sa période de reproduction se situe au printemps (avril à juin).

    C’est dans un nid de graviers que la femelle pondra. Ensuite c’est le male qui en assurera la garde jusqu’à ce que les alevins le quittent, environ un mois après la ponte.

    Sa répartition en France :

    Depuis la fin du 19ème siècle, il a été largement introduit en Europe et son arrivée en France date de 1890.  Il s’est ensuite rependu très rapidement se montrant parfois très invasif.

    Il est très recherché par les pêcheurs sportifs, notamment pour sa combativité.

    Sa pêche :

    On le péchera principalement au leurre.

    Peut-on le manger ?

    Le black-bass est comestible et sa chair est savoureuse.

  • Juin 2024 - l'alevinage continu et je découvre que les perches se régalent

    L'alevinage (par le biais de ce que je pèche) continu.

    Mais pendant que j'introduis de nouveaux poissons (encore une belle brème et des gardons) je découvre que des alevins sont nés.

    Ils sont le fruit de la reproduction des poissons de mon étang.

    Malheureusement, les perches en profitent pour les chasser et se régaler.

    Dure loi de la nature 

  • Alevinage de l'étang via ce que je vais pécher - les poissons à éviter - La brème

    Cette année j'ai décidé de renouveler un peu le cheptel de poissons de l'étang en allant à la pêche et en y introduisant tous ceux qui correspondent à mon attente.

    Il y aura donc introduction de poissons blancs et d’au moins un brochet (petit de préférence et dans les limites de ce qui est autorisé bien entendu).

    Certains des poissons qui seront péchés seront introduits car ils sont utiles pour les autres, pour l'environnement et bien adaptés à l’étang.

    Dans ce cadre, on va parler d'un poisson assez commun, la brème.

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    La Brème possède de très nombreuses autres appellations régionales : grande brème, brème carpée, brame, brama, brémo, breume, plateau, daoradou, dorée, hariot, hazelin, omblais, plaquette (pour les jeunes brème en Anjou).

    Son corps est assez compact, aplatit latéralement, elle est bossue entre la tête et la nageoire dorsale. Petite, elle est argentée, sa couleur foncée devient grise verte à l'âge adulte.

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    Taille : les adultes mesurent de 30 à 40 cm pour un Son poids va de 500 grammes à environ 2 kg pour les adultes. Cela commence à être un beau poisson. Les records s’établissent autour de 90 cm pour environ 9 kg.

    Longévité : de 20 à 25 ans.

    Alimentation : c'est un poisson fouilleur. La brème se nourrit généralement en filtrant les sédiments qu'elle met en suspension, Mais elle est opportuniste et se nourrit de petits mollusques, de larves d'insectes, de vers, de végétaux et de zooplancton.

    C'est un poisson qui vit en groupe et qui comme la carpe peut jouer un rôle dans le mélange des couches d'eau et la remise en suspension de particules du sédiment car en fouillant la vase, les brèmes remettent en suspension des particules sédimentées.

    Reproduction : Elle se déroule en mai et juin dans une eau à 17 °C, chaque femelle pond entre 50 000 et 60 000 œufs.  Il arrive que la brème s'hybride avec le gardon ou la brème bordelière. Les hybrides ne seront pas fertiles.

    Implantation : Ce poisson vit dans les eaux calmes aux fonds vaseux et limoneux. Elle aime les cours d'eau larges et lents, les canaux, les lacs et les étangs.

    Pêche : soyez discret précis et patient.

    Discret car les brèmes ont des sens très développés et peuvent facilement être effrayées.

    Précis car ces poissons se cachent souvent près d’obstacles submergés et à proximité de fonds herbeux. Prenez le temps d’étudier le coin de pèche et laissez aller votre ligne là ou ces conditions seront réunie en visant la pèche au fond.

    Patient parce qu’il ne faut pas ferrer trop vite, la touche de brème est spécifique, le bouchon peut remonter, être tiré vivement ou au contraire couler tout doucement. Elle teste le pécheur et seuls les plus patients sauront pécher les plus belles brèmes.

    Une autre précision : pensez bas de ligne légers (10 / 100ème maxi) et petites èches car elle a une petite bouche.

    Enfin c’est un poisson peu combatif qui s’épuisera rapidement mais le début du combat pour la ramener peut être violent.

    Est-ce que l’on peut la consommer ?

    Oui on peut le déguster en friture quand elle est petite. Plus grande on constatera qu’elle a de nombreuses arêtes.  

    Attention ! Dans une eau polluée elle fait partie elle aussi des poissons légèrement bio-accumulateurs.

  • Printemps - Les petites bêtes du bord de l'étang

    En ce mois de Mai 2024 intéressons-nous à quelques-unes des petites bêtes qui composent une partie du biotope du bord de l’étang.

    Pour ce faire, rien de plus simple j’ai puisé un peu d’eau dans un seau pour regarder quels étaient les animaux qui allaient se faire piéger.

    Regarde bien

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dès le départ, on pouvait constater que le récipient n’était pas vide et que de nombreux animaux y évoluaient.

    Larve de libellule

     

     

     

     

     

    Le premier de ceux-ci était une larve et pas n’importe laquelle, c’était une larve de libellule.

    La larve de libellule est une prédatrice vorace. En effet elle parvient à capturer de nombreuses  proies : vers, crustacés, autres larves d'insectes aquatiques, batraciens et têtards et même de petits alevins.

    Elle chasse à l'affût : elle repère une proie grâce à sa vue, puis projette son masque très rapidement vers l'avant. Les crochets situés à son extrémité saisissent la proie, qui est ensuite ramenée à la bouche où elle sera déchiquetée grâce aux mandibules.

    Ensuite j’ai constaté qu’il y avait de nombreux escargots d’eau.

    Escargot d'eau

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C’est une bonne surprise car sa fonction dans les étangs est de contrôler les algues. En se nourrissant d'algues, ces escargots aident à réguler et à réduire la prolifération des algues. Ils contribuent ainsi à rendre l'environnement de l'étang plus clair et plus sain.

    En troisième position venait les têtards.

    Ils étaient tout noir ce qui indique qu’il s’agit de têtards de crapauds.

    Tetard

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pourquoi ?  les premiers jours, les têtards sont apparemment identiques et tous noirs.

     Ce n'est qu'après plusieurs jours que l'on voit un éclaircissement de la couleur du têtard de la grenouille (gris avec des points dorés), alors que le têtard du crapaud reste noir.

    Ceux là, une semaine après sont toujours noirs, ce sont donc des petits crapauds en devenir.

    Cela aussi c’est positif car les grenouilles et les crapauds nous en apprennent beaucoup sur la santé de notre environnement. Comme ils ont besoin d’habitats tant aquatiques que terrestres pour leur cycle de vie et qu’ils ont une peau très sensible qui absorbe les polluants, les grenouilles et les crapauds sont de bons indicateurs de la santé de l’environnement. En somme, des grenouilles ou des crapauds  dans un étang, c’est très bon signe.

    Et enfin pour clôturer ce défilé j’ai pu observer qu’il y avait aussi des petites crevettes d’eau douce.

    Crevette

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je pense que c’est un des membres de l’espèce des gammares. On retrouve ces animaux dans tous les milieux d’eau douce (lacs, rivières, sources, eaux souterraines…).

  • Alevinage de l'étang via ce que je vais pécher - les poissons à introduire - L'ablette

    Cette année j'ai décidé de renouveler un peu le cheptel de poissons de l'étang en allant à la pêche et en y introduisant tous ceux qui correspondent à mon attente.

    Il y aura donc introduction de poissons blancs et d’au moins un brochet (petit de préférence et dans les limites de ce qui est autorisé bien entendu).

    Certains des poissons qui seront péchés seront introduits car ils sont utiles pour les autres, pour l'environnement et bien adaptés à l’étang.

    Dans ce cadre, on va parler d'un poisson assez commun, l’ablette.

    Elle possède de très nombreuses autres appellations régionales : abiette, able, ablioise, ambiette, aubiat, aublatte, auble, aubot, blanchet, blison, borde, coureur, dormelle, gobio, goge, harlipantui, laube, lauch, laugne, lorette, mirandelle, nablé, ocelle, ouli, ouelle, rabotte, ravanenco, rondin et sofie.

    AblettePar Piet Spaans — Travail personnel, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1682086

    Taille : de 8-18 cm pour un poids de 10 à 50 g, c’est un petit poisson.

    Longévité : 3 à 6 ans.

    Alimentation : L'ablette consomme de petits mollusques, de petits insectes tombés en surface, des larves d’insectes, vers, petits crustacés et débris de végétaux en suspension ou prélevés sur les plantes, des roches,

    Reproduction : Elle se reproduit près des berges et sur les zones peu profondes où la femelle pond entre 5 000 et 7 000 œufs en plusieurs pontes

    Implantation : Ce poisson apprécie les cours d'eau à courants lents (en rivière, fleuves et parfois même fossés), il peut cependant s'adapter à des courants plus forts s'il dispose de zones de repos à proximité. Il forme des bancs qui peuvent parfois se mélanger avec des bancs de gardons.

    On le trouve beaucoup plus rarement dans les lacs et les étangs.

    Mode de vie : Elle est présente dans les eaux douces d'Europe. Elle était autrefois présente dans tous les cours d'eau de France continentale. Elle est encore présente sur une large partie de son aire potentielle de répartition.

    Elle est assez fragile et très sensible à la qualité de l’eau (niveau de pollution, oxygénation et température).

    Pêche : les pêcheurs pêchent l’ablette au coup avec une ligne fine (ex bas de ligne de 6/100 équipée d'un hameçon de 24. La plombée doit permettre une coulée rapide à la profondeur de recherche. Il faut généralement employer des vers de vase ou de petits asticots (ex pinkies), et pourquoi pas la mie de pain.

    Est-ce que l’on peut la consommer ? Oui on peut le déguster en friture.

  • Alevinage de l'étang via ce que je vais pécher - les poissons à introduire - Le Gardon

    Cette année j'ai décidé de renouveler un peu le cheptel de poissons de l'étang en allant à la pêche et en y introduisant tous ceux qui correspondent à mon attente.

    Il y aura donc introduction de poissons blancs et d’au moins un brochet (petit de préférence et dans les limites de ce qui est autorisé bien entendu).

    Certains des poissons qui seront péchés seront introduits car ils sont utiles pour les autres, pour l'environnement et bien adaptés à l’étang.

    Dans ce cadre, on va parler d'un poisson assez commun, le gardon.

    Gardons 1

    Par Karelj — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14827540

    Taille : La plupart des gardons mesurent entre 10 et 30 cm pour un poids variant de 10 à 200 g. Leur forme varie progressivement au cours de leur développement passant d'un profil fusiforme à un corps plus haut. Seuls un petit nombre parmi eux atteindra l'âge adulte stade où ils pourront atteindre de 35 cm à exceptionnellement 45-50 cm. Ils peuvent alors peser de 1 à 2 kg.

    Sa durée de vie est d'une dizaine d'années (maximum 14 ans).

    Alimentation : L'alevin et le jeune gardon se nourrissent d'abord de zooplancton, puis ils évoluent vers un régime composé de vers, de petits crustacés, de petits mollusques et d’insectes (quand il mesure environ 1,5 cm).

    Le gardon sait aussi faire évoluer son alimentation selon la saison et ce que lui offre en son milieu, en prélevant de la mousse et des algues (qu'il broute en groupe parfois dense) sur les troncs et branches immergés ou les pierres.

    Reproduction : le frai a normalement lieu en avril-mai (parfois d’avril à juin/juillet) dans une eau à au moins 12 °C. La femelle pond de 150 000 à 300 000 œufs sur des plantes ou des branches immergées ou sur le substrat si aucun autre support n'est disponible. La reproduction se déroule fréquemment au même endroit chaque année.

    Les grands mâles forment des bancs dans lesquels les femelles pénètrent. Elles y pondent et les œufs (naturellement collants au substrat) sont fécondés par les mâles. Les poissons sont alors très excités et peuvent être aperçus sautant fréquemment hors de l'eau. Une femelle de belle taille peut pondre jusqu'à 100 000 œufs.

    Les œufs éclosent après 4 à 10 jours (selon la température de l'eau).

    Les alevins grandissent moins vite en 'eau froide, mais rattrapent vite leur retard de croissance à l'âge adulte. Le gardon atteint sa maturité sexuelle entre 2 et 4 ans.

    Sa vitesse de croissance varie en fonction de la température de l'eau et de la richesse de son milieu. Les reproducteurs mesurent majoritairement plus de 19 cm.

    Implantation : Il serait originaire d'Europe centrale et de l'Est du continent.

    Plusieurs de ces pays ont signalé après son introduction qu'il semblait avoir un impact défavorable sur les espèces autochtones. Il partage fréquemment son territoire avec la Brème et la Perche et peut être en compétition avec ces espèces si la nourriture vient à manquer

    Mode de vie : Il est très « rustique » et on le rencontre dans des territoires étendus et variés. Le gardon est réputé préférer vivre dans des parties profondes, mais très adaptable, il peut aussi densément coloniser des plans d'eau ou fossés de 20 centimètres de profondeur et étroits de 1,5 m de large et s'adapte aux circonstances locales. En été il fréquente souvent la surface.

    Pêche : les pêcheurs attirent cet omnivore avec la plupart des appâts conventionnels comme le maïs, la fécule de blé, la mie de pain, les vers…

    Des restes fossiles osseux de gardons ont été trouvés dans les restes culinaires préhistoriques ce qui prouve qu’il fait partie depuis longtemps déjà de l’alimentation humaine.

    Est-ce que l’on peut la consommer ? Oui : quand il est de petite taille on peut le déguster en friture. Par contre quand il grossit on découvre qu’il est plein d’arrêtes.

    Attention ! Dans une eau polluée le gardon fait partie lui aussi des poissons légèrement bio-accumulateurs.

  • Alevinage de l'étang via ce que je vais pécher - les poissons à éviter - Le Chevesne

    Cette année j'ai décidé de renouveler un peu le cheptel de poissons de l'étang en allant à la pêche et en y introduisant tous ceux qui correspondent à mon attente.

    Il y aura donc introduction de poissons blancs et d’au moins un brochet (petit de préférence et dans les limites de ce qui est autorisé bien entendu).

    Certains des poissons qui seront péchés ne seront pas introduits car ils sont nuisibles pour les autres et pour l'environnement.

    Dans ce cadre, on va parler d'un poisson assez commun dans nos rivières, le chevesne (aussi dénommé cabot (en Franche-Comté), cabouòt ou cabeda (dans l'Aveyron), (dans les Cévennes), meunier, dos noir, chevanne, ou encore dard (s'il est de petite taille en Anjou).

    ChevesnePar Karelj — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14941827

    Taille : adulte, généralement, il fait entre 20 et 40 centimètres, mais il peut arriver quelquefois que des spécimens atteignent 70 centimètres pour un poids allant jusqu’à 6 kilogrammes.

    On peut le confondre avec la vandoise (espèce protégée en France) ou encore avec l'aspe, l'ide mélanote, le gardon, le rotengle ou le hotu. D’ailleurs tous ces poissons sont assez apparentés, ils partagent fréquemment le même habitat et peuvent parfois s’hybrider.

    Sa durée de vie est de 9 ans pour les mâles et plus de 13 ans pour les femelles (quand même …).

    Alimentation : le chevesne est omnivore. Il est réputé pour manger pratiquement tout : vers, larves, crustacés, mollusques, insectes, mousses de rivières, fruits, pain et petits poissons. Plus il grandir plus il devient carnivore.

    Reproduction : le frai a lieu d'avril à juin (en fonction de la température de l'eau) sur des eaux peu profondes et à fond de graviers. Les femelles vont pondre environ 50 000 œufs par kilogramme de leur poids. Parfois, il peut arriver que le chevesne s’hybride avec d’autres poissons.

    Implantation : Il est très fréquent en Europe. En France, il est répandu sur tout le territoire (en dehors de la Corse et du Finistère). On le trouve principalement dans les rivières de seconde catégorie.

    Mode de vie : le chevesne adulte vit généralement entre deux eaux ou près du fond. En été il est souvent plus près de la surface et proche des berges à la recherche d'insectes alors qu'en hiver il occupe les fosses les plus profondes. On dit qu’il vit en groupe mais pour ce qui me concerne je l’ai souvent péché en solitaire, posté prés d’une pierre, d’une branche. C’est un poisson que je considère comme « sauve bredouille ».  

    Pêche : Assez vorace il mordra à tout, vers, larves, crustacés, mollusques, insectes, fruits (j’en ai vu manger de grosses cerises ou encore des mures), pain et petits poissons.

    Est-ce que l’on peut la consommer ? Oui et quand il est de petite taille on peut le déguster en friture. Par contre quand il grossit on découvre qu’il est plein d’arrêtes.

    Attention ! dans une eau polluée le chevesne fait partie des poissons légèrement bio-accumulateurs. Il concentre les métaux lourds, certains métalloïdes (ex : arsenic, polonium) ou des polluants peu biodégradables ( ex : PCB, furanes ou dioxines) il faut donc éviter de la manger quand il est très grand et trop régulièrement.

  • Alevinage de l'étang via ce que je vais pécher - les poissons à éviter - Le Boer

    Cette année j'ai décidé de renouveler un peu le cheptel de poissons de l'étang en allant à la pêche et en y introduisant tous ceux qui correspondent à mon attente.

    Il y aura donc des poissons blancs et au moins un brochet (petit de préférence et dans les limites de ce qui est autorisé bien entendu).

    Certains des poissons qui seront péchés ne seront pas introduits car ils sont nuisibles pour les autres et pour l'environnement.

    Dans ce cadre, on va commencer par parler d'un poisson très simple à pecher la perche soleil aussi dénommé le boer, perche japonaise, Crapet-soleil, perche arc en ciel ...

    Elle fait partie des poissons qu'il faut absolument éviter d'introduire dans votre étang.

    Elle est nuisible et sa beauté ne change malheureusement rien à cela.

    Boer(Par Bernard DUPONT from FRANCE — Pumpkinseed (Lepomis gibbosus), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40757625)

    Sa taille ocile de 5 à 15 cm - Poids moyen 50 à 150g - Record connu - 22 cm pour 630g

    Durée de vie entre 4 et 6 ans

    Alimentation : carnivore, la Perche-soleil consomme volontiers les œufs et alevins de poissons. A ce titre, elle est classée comme nuisible et son éradication est recommandée.

    Reproduction : sa reproduction a lieu au printemps dans une eau à 20°C. Le nid est préparé par le mâle qui après la ponte monte la garde pendant la durée d'incubation qui dure moins d'une dizaine de jours. Sa croissance est effective durant la seule période du printemps. Période de frai : Mai à juin, (juillet à aout) Ponte : 600 à 6 000 œufs

    C’est une espèce de poissons originaire du nord-est de l'Amérique du Nord (du Nouveau Brunswick à la Caroline du Sud).

    Elle a été largement introduit ailleurs y compris en Amérique, où son impact écologique est néfaste.

    Introduite en Europe en 1886 comme poisson d'agrément pour les aquariums, certains spécimens ont été relâchés dans les rivières où l'espèce fait depuis lors des ravages.

    Elle est classée comme nuisible en France et ne doit donc être ni relâchée ni conservé vivante

    Avec son dos élevé et son ventre arrondi, la Perche-soleil se caractérise aussi par sa petite bouche oblique et ses joues sans écailles. Sa nageoire dorsale longue comprend des rayons épineux. Ses couleurs très vives la distinguent des autres poissons. A dominantes bleu et vert sur le dos, les flancs sont jaunes orangé. L'extrémité de l'opercule présente, chez les mâles, une tache rouge.

    Implantation : la Perche-Soleil est originaire d'Amérique du nord. Introduite en Europe vers 1880, elle s'est étendue très largement. 

    Mode de vie : elle fréquente les rivières de plaine aux eaux calmes, et plus encore les eaux stagnantes des étangs et ballastières. La Perche-soleil supporte les eaux très légèrement salées (ex : camargue). Ce poisson est sédentaire et grégaire et présente un comportement territorial en respectant une hiérarchie basée sur le rapport de dominant et dominé.

    La reproduction a lieu au printemps dans une eau à 20°C. Le nid est préparé par le mâle qui après la ponte monte la garde pendant la durée d'incubation qui dure moins d'une dizaine de jours. Sa croissance est effective durant la seule période du printemps.

    Pêche : très vorace, cette petite perche avale toutes les esches de petite taille.

    Est-ce que l’on peut la consommer ? oui c’est une perche et elle est très bonne mais difficile à écailler.

     

  • Projet nichoirs - Épisode 1 - Les conseils de création, de pose, d'entretien et vidéo de ce que je vais poser

    Il y a de nombreux avantages à attirer les oiseaux et à les aider à se multiplier.

    A titre d’exemple on peut citer qu’ils sont souvent utiles en matière de lutte biologique puisqu’ils luttent contre les insectes nuisibles en les mangeant.

    C’est pourquoi j’ai décidé de poser les nichoirs à l’étang pour attirer des mésanges qui se régaleront (je l’espère) le moment venu des tordeuses qui vont revenir.

    De nombreux oiseaux, comme les mésanges, bâtissent leur nid dans une cavité (un arbre creux, un trou dans une construction ou sous un toit par exemple) mais par malheur, ces vides naturels se raréfient car les arbres creux sont supprimés, et les bâtiments modernes mieux entretenus.

    Alors même si le milieu offre de quoi nourrir les oiseaux faute de disposer d’espaces adéquats la nidification devient impossible.

    Je vais donc essayer à mon humble niveau de remédier à cela.

    Pour autant créer et poser un nichoir cela ne s’improvise pas. Toutes les conditions de commodité et de sécurité pour les oiseaux doivent être réunies.

    Le nichoir doit être suffisamment grand, résistant et imperméable. Il doit reproduire au mieux les conditions naturelles.

    L'intérieur doit rester brut, non traité et non raboté pour que les oiseaux puissent sortir en s'agrippant au bois.

    L'extérieur est de couleur neutre, le mieux étant de le laisser se patiner.

    Chaque espèce a des exigences spécifiques et le nichoir doit être adapté à l'oiseau que vous souhaitez aider.

    On va étudier deux types de nichoirs qui peuvent être crées facilement.

    Les nichoirs fermés – type « boîte aux lettres » qui est le plus facile à construire et qui convient à de nombreuses espèces.

    Les nichoirs semi-ouverts – Certaines espèces ont besoin d’un espace d’envol assez vaste et nécessitent donc des nichoirs semi-ouverts (ex : les Bergeronnettes, le Troglodyte mignon, le Gobemouche gris, le Rougequeue noir et le Rougegorge. Ces nichoirs  sont à installer de préférence sur un mur, dans un endroit calme, à une hauteur de 1,50 à 3 mètres.

    Matériaux nécessaires

    Du bois résistant à l'humidité: mélèze, pin, cèdre rouge, chêne, contre-plaqué marine. L'épaisseur conseillée est de 2 cm minimum.

    Surtout pas d’agglomérés qui gonfleront à l'humidité et pas plus de métal ou de plastique qui vont créer de  la condensation.

    Des nichoirs prêts-à-poser, très résistants, existent aussi en béton de bois.

    On peut aussi fabriquer un nichoir avec un pot de fleur en terre cuite d'un diamètre d’environ 15 cm . Il faudra tout de même veiller à ce que le trou d'écoulement soit dimensionné.

    Casser la moitié du fond du pot permettra aussi de créer  un nichoir semi-ouvert.

    Protection du bois

    L'intérieur du nichoir doit obligatoirement rester brut car certains produits de protection peuvent être répulsifs ou toxiques pour les oiseaux.

    De toutes manière, certains bois, comme le mélèze ou le cèdre rouge, sont imputrescibles et d'autres sont déjà traités (par des sels de cuivre ou de borax) et n'ont pas besoin d'être protégés.

    En cas de nécessité, vous pouvez utiliser l'imprégnation à la cire d'abeille, des lasures utilisables en apiculture ou de l'huile de lin qui inoffensifs pour l'environnement.

    Astuces de fabrication

    Évitez les clous et utilisez plutôt des vis galvanisées plutôt.

    Le fond du nichoir doit être bien fixé et il peut être percé de quelques trous de 5 mm environ pour favoriser la ventilation du nichoir.

    Le toit (ou bien un des côtés) doit être démontable pour le nettoyage du nichoir en fin de saison (automne).

    L’installation du nichoir

    • L’ emplacement

    Surtout  ne jamais le poser en plein soleil ou complètement à l'ombre.Le trou d'envol doit être à l'opposé des vents dominants et le nichoir légèrement penché vers l'avant pour protéger les oiseaux des intempéries. Une orientation Est, Sud-Est est conseillée.

    Le nichoir doit être installé dans un endroit calme, sur un mur ou un arbre, hors de portée des curieux (à deux ou quatre pattes). Evitez de le fixer un arbre couvert de mousse et choisissez des branches solides.

    • La fixation

    Veillez à ce que le nichoir soit solidement fixé. La barre de fixation doit être vissée sur le nichoir. Pour éviter de blesser l'arbre et pour resserrer la fixation, disposez un morceau de planche ou de bois entre le tronc et le fil de fixation, de préférence du fil électrique gainé.

    • Quand l’installer

    C'est mieux en automne ou au début de l'hiver car certains oiseaux, comme les mésanges, recherchent très tôt les sites favorables et d'autres, comme le troglodyte mignon, y dorment même parfois en hiver.

    • La protection contre les prédateurs

    Evitez de disposer le nichoir à proximité d’éléments qui permettraient à des prédateurs d’y accéder.

    Contre les grimpeurs, vous pouvez fixer un morceau de barbelé autour du tronc.

    • Combien de nichoirs installer

    Entend entendu que la plupart des oiseaux défendent leur territoire contre les intrus de la même espèce il ne faut surtout pas en installer trop destinés à une même espèce (même type, même diamètre de trou d'envol).

    Il faut plutôt varier les modèles de nichoirs et respecter des distances minimales entre deux nichoirs identiques, à savoir :

    -  15 à 20 m pour la Mésange bleue, le gobemouche gris

    -  40 à 50 m pour la Mésange charbonnière

    -  70 à 80 m pour le Rougequeue à front blanc, la Sittelle torchepot

    -  200 m pour la Bergeronnette grise.

    Par contre, certains oiseaux tels que les moineaux ou encore l'étourneau peuvent nicher en colonie et les nichoirs peuvent alors être proches les uns des autres.

    • L'entretien du nichoir

    Ne perturbez pas la vie de vos hôtes. N’ouvrez jamais un nichoir occupé. Observez avec des jumelles, à l'affût, vous pourrez ainsi suivre sans problème les allées et venues des parents et assister aux premières sorties des jeunes.

    Chaque année, après la saison de nidification, vous devrez nettoyer le nichoir pour éviter les maladies et les invasions de parasites.

    Videz-le de tous ses matériaux et nettoyez bien l'intérieur. Au besoin passez un coup de chalumeau pour désinfecter.

    Réparez le nichoir si nécessaire.

    Les dimensions à respecter en fonction des espèces que vous souhaitez attirer

    Dimensions

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vous voilà totalement informé(e) et si vous respectez bien les conseils de cet article vous devriez bientôt héberger quelques oiseaux qui en plus de protéger votre espace des insectes nuisibles sauront égayer votre environnement.

    En plus vous contribuerez à la sauvegarde de notre écosystème ce qui est une bonne action.

    Alors bravo

    Heureux

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Janvier 2024 - Fin du coup de froid et reprise de l'entretien

    C’est la fin du premier mois de cette nouvelle année 2024 et après le coup de froid que nous venons de connaitre c’est aussi le moment de constater que les choses commencent à changer.

    Le niveau d’eau ne cesse de monter.

    Etang fin janvier 2024

    Prenons ce que la nature nous donne car c’est certainement le signe d’une bonne période de reproduction des poissons quand le moment viendra.

    Par ici pas nous ne connaissons pas d’inondations alors il ne faut pas bouder cette situation qui change par rapport aux années précédents

    Parallèlement la nature commence à s’éveiller.

    Les jours rallongent et les oiseaux chantent car ils forment leurs couples.

    Oiseau qui chante

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et oui on approche de la saint-valentin et ce n’est pas pour rien que l‘on dit que c’est la fête des amoureux.

    La nature change, le printemps approche (même si nous ne sommes pas à l’abris d’un nouveau rafraichissement) et les narcisses sortent de terre et parfois même fleurissent.

    Je dis Narcisse car les jonquilles sont des Narcisses, une sélection dans les Narcisses (pour être exact) qui les rendent moins sauvages et plus jolies aux yeux de certaines personnes.

    Jonquilles

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En l’occurrence sur la photo ce doit être une jonquille.

  • Les cormorans

    Je vais aborder aujourd’hui un sujet très sensible pour ceux qui comme moi aime le milieu halieutique et ce qui le compose.

    Je vais parler d’un oiseau aquatique à la fois très connu et aussi redouté des pécheurs et des pisciculteurs je veux parler du cormoran.

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    Ce corbeau marin comme le nommait les romains est un redoutable prédateur, profilé et équipé pour la pêche intensive qu’il pratique tout en faisant parti des espèces protégées.

    Romain et cormoran

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cela représente bien le dilemme qu’il inspire.

    Pour ses détracteurs c’est un grand destructeur de poissons.

    Il faut dire que ce vorace est capable de plonger longtemps (jusqu’à une minute sans remonter) et dans des profondeurs allant jusqu’à 15 mètres.

    Une fois immergé il mangera tout ce qui passera à sa portée (poissons blancs dont tanches, carpes, alevins, mais aussi des carnassiers comme les sandres, les perches et les brochets).

    A l’image des serpents, la partie supérieure de son bec est capable de se déboiter pour lui permettre d’augmenter sa capacité à gober des proies volumineuses.

    La taille des poissons qu’il consomme oscille entre 10 et 35cm mais on le dit capable d’ingérer des poissons dépassant les 60 centimètres.

    Cormoran qui mange un brochet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On estime sa consommation journalière entre 300 à 400 g de poissons minimum.

    A cela s’ajoute un instinct grégaire qui le conduit à pratiquer des « pêches en meutes.

    Dernièrement on l’a même observé alors qu’il dévorait d’autres oiseaux aquatique.

    Un cormoran avale un grebe

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Évoluerait-il en prédateur insatiable comme certains autres animaux dont des humains ?

    Honnêtement je ne le pense pas.

    A mon sens, dans ces cas précis, le cormoran cherche tout simplement à se nourrir et ses actes ne sont liés qu’à son instinct et à l’opportunité de réaliser un repas facile.

    Ceux qui le protège considèrent qu’en jouant son rôle naturel de prédateur, il intervient sur la qualité de l’eau et contribue à une meilleure oxygénation des eaux.

    A leurs yeux, loin d’être une menace, son retour apporte des bénéfices aux milieux naturels.

    Vous me permettrez de douter de cela.

    A mon sens, certes cet oiseau est utile et à même de chasser les surplus de populations piscicoles ou de dévorer les poissons malades mais sa surpopulation pose maintenant problème.

    Même si l’on annonce que sa population stagne maintenant après une très forte hausse cet oiseau génère de gros dégâts.

    Population cormorans

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Population cormorans 2

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vous noterez d’ailleurs que si les populations de cormorans restent stables sur les côtes c’est bien dans les terres qu’elles se développent.

    C’est bien dommage car c’est en mer que sa présence est la moins nuisible.

    Et face à cet oiseau, toutes les régions ne sont pas exposées. C’est en effet souvent à proximité des zones côtières que ‘l’on en rencontrera le plus, 41 départements sont concernés.

    Ma région, les Pays de la Loire est particulièrement exposée, en effet en additionnant les populations côtières et continentales, elle totalise 21,66% de la population nationale et devancent désormais nettement la Normandie (17,70%), suivie par la Bretagne (11,26%), le Nord (8,66%) et la Picardie (6,10%).

    Le reste de la population (34,63% contre 28% en 2015) est dispersé dans de nombreuses petites colonies (88 soit 61% des colonies).

    Une fois ce constat dressé, on fait quoi ?

    Autrefois c’est le bon sens qui guidait nos actions, aujourd’hui nos décisions tiennent plus de la pensée bobo écologique que d’autre chose.

    Sans penser à éradiquer cet oiseau, limiter ses effectifs dans les terres serait à mon sens une bonne idée.

    C'est sur ce constat que je vous souhaite une bonne fin d'année 2023.

  • Les chevreuils

    Nous sommes en automne et cette saison est souvent un moment privilégié pour observer certains animaux qui se font moins discrets parce qu’ils se préparent à l’hiver.

    Le Chevreuil fait partie de ceux-ci et on le croise souvent à proximité des étangs qui disposent d’une couverture boisée.

    Je vous invite à découvrir cette superbe animale qui vit prêt du mien.

    Chevreuils 4

    Le Chevreuil d'Europe (Capreolus capreolus) est une espèce de cervidés.

    C’est un ruminant, qui vit dans les milieux tempérés prêt des forêts de feuillus ou mixtes (feuillus et conifères).

    Le chevreuil mâle est appelé « brocard » lorsqu'il a un an à un an et demi et que ses bois ne sont pas ramifiés. Il faut savoir qu’il les perdra à l'automne.

    La femelle du chevreuil est dénommée la chevrette.

    Le petit s'appelle le « faon » (jusqu'à 6 mois), puis il prend le nom de « chevrillard » (entre 6 et 12 mois).

    Le chevreuil est un petit animal (taille comprise entre 60 et 71 cm au garrot et long d’environ 1m). Il est timide, agile et rapide.

    Dans la nature il peut vivre jusqu'à 10 / 15 ans.

    Il porte des bois caducs (qui tombent chaque année) qui sont courts.

    Le chevreuil est dit anoure, c'est-à-dire sans queue, mais il dispose d'un petit toupet. Sur la vidéo vous verrez qu’elle est blanche.

    On estime à 15 millions la population de chevreuils en Europe dont environ 1,5 million individus en France. Ce n’est pas une espèce en danger car entre 2005 et 2020 sa population a augmenté de 20 %.

    Il broute des herbages ainsi que les bourgeons, les feuilles et les jeunes branches d'arbres.

    Chevreuils 2

    Au printemps et en été, il consomme les feuilles de nombreux arbres feuillus (chêne, charme, érable, cornouiller...) et beaucoup de graminées.

    En hiver, il mange les ronces, la bruyère, le lierre sur les troncs et quelques autres végétaux ou champignons.

    La période de reproduction est courte généralement du 15 juillet au 15 août, période durant laquelle la femelle sera féconde 36 heures seulement.

    La gestation dure 280 jours, soit neuf mois et demi (après la fécondation, l'embryon ne se fixe par « gestation différée » qu'au bout de quatre mois, fin décembre-début janvier).

    La mise bas des faons interviendra en mai-juin. La portée comprend généralement de 1 à 3 petits.

    Les prédateurs du chevreuil sont les loups et le lynx.

    Mais le renard roux, les chiens errants et les sangliers peuvent s'attaquer aux faons.

    L'homme le chasse pour sa chair et régule ses populations si les prédateurs sauvages sont absents.

    C’est un hôte important de notre écosystème.

    En tant qu'herbivore, il aide à contrôler la densité de la végétation par le broutage, ou les blessures qu'il occasionne aux jeunes arbres pour marquer son territoire.

    Il contribue à l'entretien de zones de clairières ou de milieux semi-ouverts et parfois de corridors intra- ou inter-forestiers.

    Son piétinement peut parfois endommager les sols très fragiles mais il contribue à enfouir des graines, ou au contraire mettre au jour des graines anciennement enfouies, leur permettant ainsi de germer.

    Les chevreuils ont une morphologie adaptée à la course et aux bonds.

    Chevreuil 1

    Dans la mythologie celte le chevreuil blanc symbolise le voyage de l'âme vers la mort.

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  • Après l'orage

    Nous sommes le 17 Septembre 2023 et un orage est venu conclure ce matin une période assez chaude.

    Il n'était pas violent mais porteur d'une pluie vraiment bénéfique.

    Cela a permis à la végétation de relever la tête, à l'eau de l'étang de se renouveler un peu et aux poissons de bénéficier d'un apport d'oxygène des plus agréable.

    A ce sujet, cette année le niveau de l'eau est bien plus élevé que l'an dernier et la qualité de l'eau est bien meilleure elle aussi. Il faut dire que 2022 était catastrophique.

    Certes le niveau d'eau a baissé mais plus à cause des arbres qui plongent leurs racines dans l'étang qu'à cause de la sécheresse.

    Les saules, entre-autre, sont de gros consommateurs d'eau et il va faloir que je m'en occupe sérieursement comme je l'ai fait pour les ragondins.

    A mon départ en vacances, en Juillet, il y en avait un dans l'étang et à mon retour en Aout il y en avait ... 6 !

    Un couple s'était formé et leurs ébats s'étaient conclus par la naissance de 4 petits.

    Fort heureusement j'ai réussi à tous les piéger et m'en voilà débarassé, mais pour combien de temps ???

    La vidéo qui figure ci-dessous vous permettra d'obtenir plus d'informations via un petite visite guidée de l'étang.

    A bientôt

     

  • La pêche des écrevisses

    Alors que nous pêchions le carnassier dans un étang nos vifs se faisaient croquer de façon étrange.

    On les récupérait en charpie comme totalement mâchés.

    Poisson devore

    Avec un peu d’expérience de pêcheur on sait que ce sont des écrevisses qui agissent de la sorte et dans cet étang des écrevisses il y en a à profusion.

    Ce sont des écrevisses américaines, celles venues de Louisiane, que l’on trouve maintenant un peu partout en France.

    Elles dégradent les berges, en raison de la puissance de leurs pinces et on compare souvent leurs dégâts à ceux des ragondins.

    Ecrevisse terrier louisiane 3Parallèlement elles ravagent leur environnement en s'attaquant aux têtards et autres plantes aquatiques autochtones et elles contaminent nos écrevisses indigènes en leur communiquant une sorte de peste.

    Bref leur présence n’est pas synonyme de cadeau des dieux du domaine halieutique.

    Néanmoins elles présentent un avantage non négligeable, elles sont très simples à pêcher et très bonne à déguster.

    Encore faut-il savoir comment procéder

    J’ai donc choisi de vous faire partager cette expérience au travers d’une série de deux vidéos qui traiteront de la pèche puis de la cuisine de ces petites bestioles.

    On commence donc par la pêche des écrevisses.

    En général on utilise ce que l’on appelle une balance à écrevisse (une sorte de filet) dans laquelle on va mettre un appât.

    Les balances on en trouve chez décathlon (par exemple) pour 5 à 6 euros.

    Balances

    Comme appât vous pouvez utiliser des croquettes pour animaux domestiques, ou comme dans notre cas des morceaux de poissons.

    Le principe est de déposer la balance sur le fond et de la remonter rapidement une fois que les écrevisses sont dedans.

    PrincipeNous comme nous n’avions pas de balance  et cela a fonctionné aussi, la preuve en image dans la vidéo au bas de l'article.

    Une fois que vous avez attrapé les écrevisses faites attention en les manipulant car elles pincent assez fort.

    Et surtout, avant de les déplacer ou de les consommer il faudra les châtrer.

    Les châtrer cela consiste à les vider en leur enlevant leur intestin.

    C’est très simple à faire.

    Pour y parvenir on attrape l’écrevisse (et on la tient de façon à ce qu’elle ne puisse pas nous faire du mal), puis on pince sa nageoire centrale que l’on va tourner d’un demi-tour tout en la tirant doucement ce qui permettra de la vider.

    C’est uniquement à ce prix que vous pourrez ramener l’écrevisses chez vous et ensuite la cuisiner.

    La suite au prochain épisode …

  • Une carpe au vif

    La pèche réserve souvent des surprises et j’ai voulu vous faire partager l’une de celle-ci.

    Alors que nous péchions, en été, le carnassier au vif dans un étang nous avons eu la surprise de prendre une carpe.

    Cela arrive parfois quand les carpes ne trouvent plus assez de nourriture elles finissent par devenir carnivore et peuvent dévorer d’autres poissons.

    Cette belle carpe a bien entendu retrouvé son milieu de naturelle une fois décrochée.

  • La pèche en été

    Nous voici depuis quelques semaines déjà en période de vacances d’été.

    Pour les chanceux en vacances (dont je fais partie), voici venu le moment de se reposer, de profiter de bons moments et de s’adonner à ses passions.

    Pour ce qui me concerne l’une de mes passions c’est la pèche et je pense que cette activité ne doit pas vous laisser insensible si vous visitez ce site.

    Certains me disent que ce n’est pas la meilleur période pour pécher. On va voir cela.

    Peche en été

    Alors est-ce une bonne période ?

    L’été est une excellente période pour s’adonner à la pêche.

    Dans des conditions normales (hors canicule), tous les poissons sont au maximum de leur activité alimentaire quel que soit le plan d’eau pratiqué (étang, lac, rivière).

    Les journées sont plus longues, plus chaudes et il est agréable d’être à l’extérieur sans trop devoir se soucier de la météo (en dehors des orages qui peuvent être à la fois violents et soudains et qu’il faut savoir prévoir).

    La personne qui pêche devra savoir s’adapter à ce contexte et même profiter de ces brusques changements de météo.

    En effet, l’arrivée d’une zone pluvieuse rafraîchissante va réactiver l’activité alimentaire des poissons alors qu’une forte chaleur jouera dans le sens inverse.

    Peche en ete 3

    Que peut-on pécher en été ?

    Les poissons blancs bien entendu.

    C’est l’été que l’activité des poissons blancs est la plus forte et dans ces conditions, la personne qui sait s’y prendre peut même réaliser des pêches mémorables.

    A ce sujet, petit conseil, pensez à bien choisir la taille de vos esches (ce que l’on met au bout de l’hameçon) car de nombreux alevins peuvent venir parasiter votre coup (l’endroit ou l’on pèche) et il est important de s’assurer une sélection de la taille des poissons à pêcher dès la mise en œuvre de ce qui va les faire mordre.

    Au menu vous aurez les gardons, les goujons (pèchable à trousse culotte en Loire par exemple), les brèmes j’en passe et des meilleurs.

    Trousse culotteMais les carnassiers eux-aussi vous attendent

    Qu’il s’agisse de la perche, du sandre ou du brochet, tous sont prêts à mordre.

    Gardons

    Comment s’y prendre

    Choisissez votre cout de pêche : zones ombragées, eaux profondes et eaux vives, là où les températures sont les plus fraîches.

    Privilégiez aussi les lieux où des obstacles comme des roches ou des branches d'arbres peuvent permettre aux prédateurs de se cacher pour mieux chasser leurs proies.

    Coin de peche

    A quel moment on s’y met ?

    C’est quand on veut mais il vaut mieux pêcher assez tôt le matin au lever du soleil par exemple ou plus tard le soir.

    J’ai pour ma part remarqué que les meilleurs moments sont ceux avant 9h le matin, puis juste entre 12h et 13h et enfin en fin de journée à partir de 16h.

    Peche tot ou tardOn peut attirer les carnassiers ?

    Oui c’est possible bien entendu, une des techniques consiste à les allécher en attirant leurs proies.

    On prépare donc un super coup de pèche qui va faire venir les poissons blancs et vous verrez les carnassiers finiront eux aussi par venir.

    Pour les attraper plusieurs solutions :

    • placez une ligne au bouchon armée d’un vif
    • mais vous pouvez aussi  « mettre » un coup de cuillère (ou un autre leurre) de temps en temps ou dès que vous voyez des chasses de carnassiers ou encore quand cela commence à moins mordre (signe qu’un carnassier est sur place).

    Ligne a vif

    Essayez aussi le ver de terreau de bonnes surprises peuvent se présenter, la preuve.

    Perche 1

    On peut aussi pécher la carpe en été ?

    Oh que oui mais il faut retenir deux choses.

    D’abord plus la température de l'eau augmente, moins elle est d'oxygénée alors que  la carpe cherchera une eau l'oxygénée ! Alors visez les eaux où l'oxygène sera le plus présent (eaux profondes ou brassées par exemple).

    Et puis adaptez vos èches, choisissiez par exemple des bouillettes à base de farine de poisson en général elles adorent, la preuve.

    Img 1041

    A bientot pour parler d'un sujet présentant un triple intéret à savoir la pèche, la cuisine et la dégustation des ecrevisses.

  • Les bourdons, on va distinguer les vrais des faux ...

    Bonjour aujourd’hui on va discuter d’un animal que vous connaissez surement mais peut-être pas comme il faudrait, je veux parler du bourdon, le vrai

    Pourquoi le vrai ?

    Parce qu’il y en a un faux, qui vit dans les ruches, lui ressemble à une grosse abeille et il est justement le mâle de l'abeille.

    Faux bourdon

    Contrairement à l'abeille ouvrière femelle, il ne possède pas de dard (donc il ne pique pas) et il est très fainéant puisqu’il ne récolte ni nectar, ni pollen.

    Faux bourdon 2Son rôle se résume à s'accoupler avec une reine fertile lors d’un vol nuptial, auquel il ne survit habituellement pas. Pauvre de lui ...

    Le bourdon qui nous intéresse, vous le croisez souvent. Son nom vient du bourdonnement qu’il émet quand il vole.

    Bourdon

    Comme l’abeille c’est un animal social qui vit dans une colonie qui ne peut compter jusqu’à 300 individus (à titre de comparaison une ruche regroupe environ 60 000 abeilles).

    Le corps des bourdons est la plupart du temps coloré de noir et jaune. Ils ont un aspect robuste et sont couverts de poils, c’est d’ailleurs ce qui leur permet d’être les premiers insectes pollinisateurs à sortir au début du printemps.

    Dans un nid de bourdons, on trouve trois types de bourdons

    La reine, le plus gros bourdon de la colonie (de 13 et 32 mm de long).

    Les ouvrières (femelles de 7 et 18 mm de long).

    Les mâles (de 10 et 17 mm de long).

    Ils aiment faire leur nid dans des terriers de petits rongeurs, c’est d’ailleurs ce qui s’est produit à mon étang.

    Bourdon 1

    Vraisemblablement que ce terrier a permis à la reine de rester au chaud tout l’hiver dans l’attente du printemps.

    Le nid des bourdons est bien différent d’une ruche ou d’un nid de guêpes.

    Il ressemble à un groupement d’enveloppes de cires dans lesquelles sont stockés le miel et le pollen. On dirait des céréales de type “miel pops”.

    Nid bourdonDernière précision, selon-vous est-ce qu’ils piquent les bourdons ?

    Et bien oui, les femelles et la reine peuvent piquer et même plusieurs fois sans mourir comme les guêpes.

    Néanmoins, ne les redoutez pas et prenez soin d’eux car le bourdon est une espèce menacée et pourtant très utile. Il est essentiel en région tempérée où il est plus efficace que les abeilles car il pollinise dès l'aube, au printemps à des températures inférieures à 15 °C, par temps couvert, pluvieux et même venteux.

    Il ne faut pas en avoir peur car si vous ne l’agressez pas il vous laissera en paix lui aussi.

    Contrairement aux guêpes il se moque de vos sucreries, lui il veut seulement butiner.

    Et puis son bruit caractéristique vous préviendra de sa présence, alors merci de cohabiter en paix avec eux.

  • Frai 2023 - Des alevins sont nés

    Cette année contrairement à l’an dernier le frai a bien fonctionné et il y a des alevins dans l'étang.

    Alevins 2023 1

    C’est surement la météo qui explique cette réussite.

    Le printemps fut plus frais et plus humide puis soudainement plus chaud. Cela a permis aux poissons de frayer et aux œufs de pouvoir naitre rapidement dans une végétation aquatique disponible et protégée.

    Mais revenons aux alevins, vous devez savoir bien entendu que l'alevin c’est la progéniture des poissons.

    En général, pour les poissons ovipares, ceux qui pondent des œufs, le bébé, lorsqu'il voit le jour porte une réserve de nourriture qui lui permettra de passer ses premiers jours de vie sans avoir à chasser pour se nourrir, on appelle cela le sac vitellin.

    L’alevin est un petit poisson qui diffère peu de l'adulte à sa naissance et qui en reprend rapidement les caractères.

    Les petits poissons que nous voyons à l’écran peuvent ne plus être considérés comme des alevins mais déjà comme des poissons au stade juvénile.

    Pourquoi ?

    Tout simplement parce qu’ils ne disposent plus de leur sac vitellin.

    La prochaine phase ce sera le stade de sub-adulte.

    On peut voir dans l'illustration ci-dessous les différents stades de développement des petits poissons.

    Cycles de vie des poissons

    Ces petits poissons ne sont pas encore différenciés au niveau de leur sexe, à ce niveau de développement ils ressemblent tous à des femelles.

    Parallèlement il est encore impossible de définir à quelle espèce ou variété ils appartiennent. Pour y parvenir il faudra être encore un peu patient.

    Je vais tout de suite répondre à une question que l’on me pose souvent, qu’est-ce qui pourrait empêcher ces petits poissons de devenir grand ?

    • En premier lieu, des prédateurs, d’autres poissons (des perches par exemple) ou d’autres poissons non carnassiers mais pratiquant le cannibalisme
    • En second lieu, de petits oiseaux comme le martin pécheur, dont justement repéré un nid à proximité de mon étang. J’aurai peut-être la chance de pouvoir faire une vidéo au sujet de cet animal.
    • Et Enfin, le manque de nourriture (ce qui serait rare dans un étang comme le mien) ou une qualité d’eau très dégradée (ce qui pourrait se produire tant la chaleur est déjà importante, mais croisons les doigts).

    En résumé, leur avenir n’est pas tracé et ceux qui vont devenir de beaux poissons adultes seront les plus solides et les plus chanceux de ceux qui figurent sur les images.

    Mais tout cela sera une autre histoire à vivre ensemble.

  • Ouverture de la pêche 2023 dans l'étang

    Aujourd’hui 21 Mai c’était comme prévu l’ouverture de la pèche dans mon étang.

    Une ouverture sous le signe de la fraicheur même si le soleil était de la partie car pour le moment il continu de faire frais par ici dans l’ouest.

    On annonce maintenant un réel réchauffement pour la semaine qui vient, on va suivre çà de prêt car ce sera surement le top départ du frai car les poissons n’ont toujours pas fini de frayer et de nombreux gardons étaient encore pleins d’œufs ou de laitance. Une raison de plus de les avoir traité avec soin et respect.

    J’ajoute aussi que ce n’est pas pour rien que les anciens n’ouvraient pas la pèche avant le second week-end de juin.

    En dehors du bon bol d’air pris à l’occasion de cette ouverture, de nombreux gardons ont donc couronnés cette matinée ainsi qu’une carpe amour.

    GardonsImg 1992

    Les abonnés se souviendront que j’en ai lâché trois dans l’étang pour éliminer l’élodée du canada et bien une d’entre elle est venue nous saluer.

    Quelle belle bataille ce fut.

    Plus de 25 minutes de combat et au final un superbe poisson, en pleine forme, une boule de muscle a qui nous avons rendu la liberté.

    Vivement la prochaine partie de pêche !!!

  • Des tordeuses à l'étang !!!

    En arrivant à l’étang au début de ce mois de Mai j’ai constaté que les poissons mouchaient à la surface.

    Quelle étrange expression n’est-ce pas ?

    Dans me région, cela veut dire que les poissons chassent à la surface, qu’ils viennent attraper des proies qui se trouvent à la surface, des mouches ou des moustiques par exemple.

    En l’occurrence il ne s’agissait pas de ce type d’insectes.

    En observant l’environnement autour de moi j’ai constaté qu’une multitude de petits fils de soie pendaient aux arbres.

    A l’extrémité de chacun de ces fils on trouvait une chenille.

    Ces chenilles, ce sont des tordeuses. Des tordeuses vertes du chêne pour être précis.

    Tordeuses 1

    C’est l’époque à laquelle les larves sont actives. Plus tard elles deviendront des papillons.

    Tordeuses 2

    C’est un parasite qui touche de nombreuses plantes. Ces petites chenilles peuvent attaquer des arbres, notamment fruitiers.

    C’est ce qu’elles ont fait à l’étang dévorant les feuilles d’un jeune cerisier que je venais de planter.

    En attendant elles font le bonheur des poissons qui se régalent car de nombreuses chenilles finissent par pendre au-dessus de l’étang et au bout d’un petit moment elles y tombent.

    C’est à ce moment-là que les poissons surgissent pour les gober et c’est pour cela que je les voyais moucher comme vous pouvez le voir sur les images de la vidéo ci-dessous.

    Une fois de plus le malheur des uns fait le bonheur des autres.

  • Les araignées d'eau

    C’est le printemps et les araignées d’eau viennent de se réveiller.

    Elles ont passé tout l’hiver à hiberner dans des anfractuosités des rives et les premiers rayons de soleil leur donne le top de sortie.

    Araignée d'eau 3Bon je vais commencer par casser un mythe, ces petits insectes aussi appelés punaises d’eau, Gerridés, ou encore gerris, sont des cousins des punaises, mais absolument pas des araignées.

    On en trouve sur tous les continents. Elles vivent à la surface des eaux calmes mais certaines espèces se sont adaptées aux eaux courantes.

    Il faut dire que ce sont des monstres d’adaptation qui fréquentent les eaux douces, saumâtres, calmes mais aussi les océans.

    Cette espèce affiche une belle longévité et existe depuis au moins 33 millions d'années.

    Ce sont des insectes prédateurs, qui dévorent les petites proies qui tombent à la surface de l'eau qu’elles détectent au travers de leurs vibrations grâce à de grands poils sensoriels qui sont positionnés à l'extrémité de leurs pattes.

    Elles s’en approchent alors pour les piquer via un rostre puissant, à l'aide duquel elles injectent une salive digestive qui leur permettra ensuite d'aspirer leur contenu intérieur.

    Ces insectes peuvent se déplacer très vite à la surface de l'eau, jusqu'à plus de 5 km/h.

    Araignée d'eau 4Elles flottent à la surface en reposant uniquement sur leurs pattes qui sont recouvertes de poils hydrofuges en créant ce que l’on appelle un effet lotus qui va générer un petit creux dans l’eau au dessous de leurs pattes. Elles patinent ainsi à la surface de l’eau.

    Certaines peuvent même voler, ce qui leur permet d’étendre leur territoire en passant de plan d’eau en plan d’eau ou pour trouver un lieu d’hibernation plus approprié.

    Elles pondent des œufs sur un support flottant (de la végétation par exemple) et leurs larves savent flotter dès le premier stade d’évolution. Les éclosions ont lieu au printemps.

    Voilà une petite présentation de ces animaux que l’on croise souvent sur les plans d’eau et qui ne sont pas des araignées je le répète.

    Mais, savez-vous qu’il existe de vraies araignées d’eau que l’on peut trouver dans nos étangs ?

    Et oui ce sont les argyronètes elles sont même les seules d’araignées vivant intégralement sous l'eau ou du moins, quasi-intégralement, car elles ont toujours besoin d'oxygène.

    Argyronète 2

    Comment font-elles alors ?

    Elles commencent par « tisser une plateforme de toile entre les plantes aquatiques en forme de cloche.

    Ensuite elles piègent des bulles d'air dans les poils de leur abdomen, puis retournent dans l'eau et transfèrent les bulles à la plateforme.

    Elles refont surface pour ajouter de l'air à leur « cloche de plongée » dès qu'elles en ont besoin.

    Argyronete

    Cette cloche leur assurera ensuite plusieurs services, c'est là qu'elles se nourriront, grandiront, pondront leurs œufs, et là qu’elles élèveront même leurs petits.

    N’hésitez pas à poser vos questions si vous souhaitez d’autres précisions.

     

  • Mars 2023

    Je poste ce petit billet qui résume ce qu’est notre mois de Mars 2023 c'est-à-dire une période bien humide pour le plus grand bien de nos étangs, de leur faune et de leur flore.

    La nature se réveille doucement et même bien plus lentement que les autres années, tant mieux !

    Le printemps est là depuis quelques jours et même sous la pluie c’est bon d’être au bord de l’eau.

    Je vous laisse profiter des quelques images de la vidéo qui figure ci-dessous.

    A bientôt pour faire un premier bilan avant que les choses ne redémarrent vraiment et cela sous le soleil j’espère.

  • La grenouille rieuse

    Si je vous dit Pelophylax ridibundus, ça ne vous inspirera surement pas grand-chose je vais pourtant vous parler d'un animal que vous connaissez surement.

    Il s’agit d’une grenouille et pas n’importe laquelle puisque c’est la grenouille rieuse .

    C’est un animal qui anime nos soirées de printemps et d’été que l’on aime ou pas car elle est un peu controversée. Elle est en effet considérée comme invasive.

    Elle est très semblable aux autres grenouilles vertes mais elle est bien plus grande.

    Grenouille rieuse 1

    Elle vient de l'Europe de l'Est et menace les populations de grenouilles indigènes de notre pays et déstabilise les écosystèmes. Elle est rustique et pour preuve c'est souvent le seul amphibien présent dans les plans d'eau riches en poissons.

    Elle aime les rives ensoleillées des grandes rivières ainsi que les plans d'eau de superficie importante pour peu qu’ils disposent d'au moins 50 cm de profondeur.

    Elle s'éloigne rarement  de l'eau.

    C’est sans difficulté qu’elle hiberne durant la saison froide dans l’eau, des les berges ou dans la vase .

    Dès mars elle redeviendra active et le restera jusqu’en Octobre / Novembre.

    Active de jour comme de nuit, elle est l’ennemie des bobos qui ont quitté la ville pour la campagne, car elle chante beaucoup au printemps et à l’automne.

    Elle se reproduit sur la période mai-juin.

    Elle peut vivre jusqu’à 11 ans dans la nature ce qui est remarquable.

    Que mange-t-elle ?

    Le têtard (son bébé) est principalement herbivore.

    L'adulte est surtout insectivore.

    Mais elle absorbe aussi parfois des nourritures de grande taille, telles que des poissons, des lézards, des musaraignes, des petits oiseaux (et oui), des  tritons et d’autres grenouilles (y compris ses congénères plus petits car elle peut être cannibale).

    Grenouille qui mange

    Voilà, je m’arrête là, si vous avez des questions complémentaires envoyez moi un message.

    Je suis quasi certain que maintenant vous regardez différemment ces petites grenouilles qui font partie de nos étangs de nos cours d’eau et qui annoncent le printemps grâce à leur chant.

    Chouette on va bientôt les entendre !!!

  • L'anodonte ou la moule d'eau douce

    Aujourd’hui je vais vous présenter un animal qui porte un nom bien étrange.

    Il s’agit de l’anodonte, plus communément connu sous le nom de moule d’eau douce.

    AnodonteA entendre ce nom on penserait qu’il s’agit d’un animal préhistorique !

    Et bien figurez-vous qu’effectivement ces coquillages datent de cette époque et qu’ils ont même joué un rôle important durant la préhistoire.

    Dans certaines régions du monde (les bords du Nil par exemple lieu où les sédiments étaient très riches en mollusques), les anodontes semblent avoir été recherchées et appréciées par l'Homme préhistorique qui les avait ajoutées à son menu.

    Hommes préhistoriques péche

    Aujourd’hui il serait malvenu d’en faire de même.

    En effet, l’anodonte est un excellent filtre à eau car elle se nourrit des particules organiques en suspension dans l’eau, qu’elle filtre en aspirant.

    De ce fait elle rejette de grandes quantités d’eau, jusqu’à 50 l par jour et participe ainsi à la purification de l’eau.

    Mais de nos jours, du fait entre autre de la pollution, elles sont susceptibles d’accumuler dans leurs tissus et leur coquille des germes pathogènes, des polluants ou encore des radionucléides (éléments radioactifs).

    Les consommer vous rendrait quasi assurément malade à plus ou moins court terme.

    Visiblement les ragondins ou les rats musqués eux s’en moquent puisqu’ils les consomment dès que possible.

    C’est ce qui s’est produit cet été dans mon étang où de beaux specimens se sont fait dévorer.

    C’est encore plus dommage quand on sait que depuis 2012 ce coquillage est inscrit sur la liste rouge de l’UICN en tant qu’espèce quasi menacée.

    Savez-vous que l’anodonte se reproduit grâce aux poissons ?

    et oui ses œufs (environ 50 000 par spécimen), éclosent avant d’être sont expulsés par les siphons de l’animal.

    Les jeunes larves sont ensuite ingérées par les poissons et elles viennent se fixer sur leurs branchies où elles s’enkystent et se transforment lentement.

    Les glochidiums (nom scientifique donné aux jeunes larves) sont principalement relâchés lorsqu’un poisson hôte potentiel passe à proximité de la femelle et qu’il est détecté par stimulation tactile.

    Lifecycle py lg f v2

    Au terme de plusieurs mois, quand la jeune moule a atteint la taille d’environ un centimètre, elle se détache du poisson et tombe au fond de l’eau.

    Les moules d’eau douce peuvent vivre très longtemps. Plusieurs espèces vivent plus de 50 ans, mais la plupart d’entre elles ont une durée de vie qui varie entre 15 et 40 ans.

    Les anodontes vivent et se déplacent lentement au fond de l'eau grâce à leur pied unique et laissent des traces dans la vase.

    Anodonte sillon 2Elles apprécient les eaux calmes comme celles des étangs.

    J’espère vous avoir appris quelque chose au sujet de cet animal que j’ai aussi croisé en Loire quand j’étais enfant.

  • Aïe il gèle à l'étang !

    L’hiver est  de retour et  même dans ma région (l’ouest de la France) l’eau de l’étang a fini par geler. Ce matin il faisait -4°, rien de sensationnel mais le froid sec est bien présent.

    Quelle étrange sensation que de voir cette étendue d’eau glacée, la vie aquatique semble disparaitre et s’arrêter.

    Gele 8

    Déjà, quand j’étais enfant, cela me fascinait.

    A la maison nous avions un petit bassin et en cas de gel je voyais les poissons s’immobiliser, ils semblaient geler puis dès que le temps se réchauffait, ils ressuscitaient.

    Petit bassin gelePetit à petit j’ai compris qu’ils pouvaient s’adapter à ces situations complexes.

    Voyons comment les plantes, les poissons, insectes et autres animaux aquatiques font-ils pour survivre sous la glace ?

    Pour comprendre ce qui se passe, Il faut commencer par assimiler la fait que dès que les températures descendent en-dessous de zéro, une couche de glace se forme à la surface de l’eau et cette couche de glace devient alors une sorte d’isolant qui fera refroidir le reste de l’eau plus lentement.

    Voilà donc le premier phénomène qui permettra à la faune et à la flore aquatique de survivre.

    Mais cette situation peut aussi finir par poser problème.

    En effet, si la couche de glace vient à perdre se transparence le soleil peut alors avoir du mal à la traverser ce qui finira par entraver les conditions de survie du milieu.

    La situation aura des effets sur les algues et les plantes aquatiques qui manqueront de lumière.

    Et puis sans lumière pas de production d’oxygène et ce seront alors les poissons et les insectes qui souffriront de la situation.

    Parallèlement la qualité de l’eau peut aussi en pâtir car les bactéries elles aussi ont aussi besoin d’oxygène pour décomposer les déchets et les végétaux morts tout comme pour filtrer l’eau.

    Seconde question  qui nous vient à l’esprit en cas de gel, comment les animaux survivent-ils sous la glace ?

    Il faut comprendre qu’en général un étang ou encore mieux un lac dispose d’un endroit où l’eau été comme hiver aura sensiblement toujours la même température.

    La schéma suivant vous présente cette caractéristique.

    Poissons dans l eau geleePlutôt pratique non ?

    Et puis si les choses se compliquent quand même alors les poissons entrent dans une sorte d’hibernation.

    La majorité d’entre eux se mettent en « mode veille » en général ils s’enfouissent dans le sol de l’étang et se cachent dans la vase.

    Poisson vase 3

    Ainsi ils ne souffrent pas du gel. Le principal pour le poisson étant de ne pas entrer en contact avec la glace

    Certains invertébrés comme les escargots scellent leur coquille pour la rendre hermétique ce qui évitera un refroidissement excessif.

    Hibernation escargot

    Certains amphibiens sont capables d’hiberner dans l’eau, comme la grenouille rieuse et certains tritons.

    Grenouille rieuse

    Pour eux, une couche fine de glace n’est pas un problème vu que la température de l’eau est rarement négative en dessous. Les températures comprises entre 4 et 8°C sont même idéales pour leur survie.

    De plus, leur glycémie élevée leur permet de survivre à un période de gel total, pas mal non ?

    Voilà qui doit nous rassurer car, pour résumer,  l’hiver en général ne met pas nos étangs et ses résidents en danger.

  • Peste d'eau - fin de l'épidémie

    Episode 5 - La peste d'eau - fin de l'épidémie 

    Nous nous étions quittés alors que l’étang était envahi d’une végétation problématique. Il s’agissait d’élodée du Canada aussi connue sous le nom plus évocateur de peste d’eau.

    Juste pour rappel si l'élodée du Canada est une plante aquatique vigoureuse, elle est aussi considérée comme une plante oxygénante disposant de capacités dépolluantes.

    Il n’en demeure pas moins que sa présence rendait toute pêche quasiment impossible.

    Par ailleurs, j’ai aussi l’impression qu’elle dérange les poissons, un esturgeon ne résisterait pas à de telles conditions.

    Carpe dans elodee du canada

    Aux dires de l’ancien propriétaire, c’est la première année que ce type de végétation se développe ainsi. Il faut donc agir, à tous maux existe un remède. A moi de trouver quoi faire.

    Je previens, les puriste ne seront pas d'accord avec moi et c'est leur droit, mais souyons honnetes, pour ce qui me concerne j’ai choisi l’option efficacité naturelle et rapide.

    Il existait en effet plusieurs options.

    En premier lieu le faucardage ou l’arrachage des herbes en question. Honnêtement je ne voyais pas bien comment j’aurai pu y parvenir.

    Faire intervenir un prestataire spécialisé ? D’accord mais à quel tarif ?

    Faucardage

    Le faire moi-même grâce à un équipement manuel ? (ps sur la photo ce n'est pas moi) Pourquoi pas ? Mais bonjour le chantier et quelque soit l’une ou l’autre de ces solutions avec quelle efficacité ?

    Faucardage manuel

    En effet, l’élodée du Canada se multiplie à partir de morceaux sectionnés. Alors en la faucardant, à coup sur j’aurai temporairement diminué sa présence, pour autant elle serait rapidement revenue au travers des petits morceaux qui seraient restés dans l’eau.

    Il fallait choisir autre chose.

    Je penchais bien entendu pour une méthode naturelle (je dis çà parce que j’ai lu que certains traitent cette végétation avec des produits chimiques - beurk).

    Après m’être renseigné sur le sujet j’ai appris que seuls quelques animaux semblaient en capacité de me débarrasser naturellement de cette engeance aquatique.

    En premier lieu, l’écrevisse semblait capable de s’y attaquer mais attention par n’importe laquelle.

    Il faut savoir que sept espèces d’écrevisses vivent dans les cours d’eau français et que parmi elles, trois sont autochtones :

    Il s’agit de :

    • l’écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus)
    • l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)
    • la très rare écrevisse des torrents (Austrapotamobius torrentium).

    Dans mon cas, celle qui est intéressante c’est l’écrevisse à pattes rouges. En effet ces écrevisses sont omnivores et avant tout opportunistes. Ainsi, en été elle consommera énormément de végétaux, alors que l'hiver son alimentation sera plutôt constituée de protéines (macro-invertébrés et petits poissons).


    Ecrevisse a pattes rouges

    Néanmoins un premier problème se posait, comment et ou en trouver ?

    Et puis est-ce que la présence de ces crustacés d’eau douce ne va pas générer l’altération des rives. Je sais en effet que les écrevisses aiment en général creuser des galeries dans les berges alors …

    Il me fallait trouver autre chose.

    Y avait-il des poissons en capacité de se nourrir d’élodée ?

    Après étude il semble bien qu’il n’y ait qu’une seule espèce capable de ce prodige c’est la carpe amour.

    Cet étrange poisson qui provient du bassin des eaux tempérées du fleuve chinois Yang-Tze et du fleuve asiatique Amour (qui coule de la Russie sibérienne à la Mandchourie) est aussi présent dans le cours supérieur du Mékong.

    Au siècle dernier Il a été progressivement introduit dans les eaux douces du monde entier.

    Sa présence en France est signalée depuis 1957.

    Carpe amour 2

    Mais attention ! Avec cette espèce de poisson on ne fait ce qu’on veut. Il est important d’insister sur ce point.

    En effet, Jusqu’en 2005, elle pouvait être introduite librement dans les « eaux closes ». Mais en 2006, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques avait supprimé cette possibilité. Son introduction devenait donc interdite.

    Depuis mars 2013, moyennant une autorisation préfectorale, la carpe amour peut à nouveau être introduite dans les plans d’eau de métropole munis de dispositifs permanents empêchant la libre circulation du poisson. Il faut néanmoins que les spécimens proviennent d’une pisciculture agréée. En respectant ces contraintes il est donc possible légalement de l’introduire en étang.

    Pour indication, le formulaire CERFA qui doit être complété pour transmission à la préfecture est disponible sur internet.

    Précision : toutes ces dispositions n’empêchent néanmoins pas de nombreuses jardineries de proposer à la vente libre des spécimens de petite taille pour des bassins d’agrément …

    Alors j’ai fait comme il fallait et muni de mon autorisation je suis allé dans ma pisciculture préférée acheter ce poisson.

    Une fois conseillé par leurs soins  (taille et nombre de poissons) j’en suis reparti avec trois spécimens que j’ai introduits le jour même dans mon étang. C’était en mai (début du 1ier déconfinement de 2020).

    Les belles étaient timides car surement impressionnées par l’ampleur de la tâche.

    Carpes amour en sac

    J’avais confiance, avais-je raison ?

    Honnêtement le résultat ne s’est pas fait attendre.

    Début juin déjà on pouvait constater un réel désengorgement. L’élodée se faisait moins présente en bordure et surtout moins dense partout.

    Elodee juin

    Et miracle, fin Juin l’épidémie était jugulée. L’étang retrouvait une allure normale.

    Fin epidemie 1

     

    Fin epidemie 2

    Ai-je eu raison d’agir de la sorte ?

    Certains me disent que dorénavant la végétation aquatique sera en difficulté, l’avenir le dira.

    De toute façon pour ce qui concerne le frai du printemps, moment ou les poissons auront besoin de végétation, j’ai trouvé une solution et on en reparlera.

    En attendant, comme disait Marc Roussel « Avoir des idées, c'est bien, les expérimenter c'est mieux ».

    Partant de ce principe, mon expérience vous sera surement utile et tout cas je le souhaite

  • Elodée du canada - Une vraie petite peste, enfin pas tout à fait quand même …

    Episode 3 - Une vraie petite peste, enfin pas tout à fait quand même …

    Pour rappel, grosse surprise au retour à l’étang en Mai, le voilà pratiquement recouvert d’une étrange végétation aquatique.

    Elodee 1

    En général, cela n’annonce rien de bon.

    Pourtant, tachons de garder la tête froide et analysons la situation pour chercher à traiter le problème efficacement (si seulement j’agissais toujours ainsi …).

    Regardons de plus près, de quoi s’agit-il ?

    Elodee 2

    Cette plante aquatique je l’ai déjà vu dans un autre étang, celui d’un oncle. De mémoire il la gérait sans trop de difficultés et son étang était bien moins envahi que le mien (j’ai donc espoir d’y parvenir moi aussi).

    Après plusieurs recherches et l’avis éclairé d’un pisciculteur l’identification de la coupable est confirmée.

    C’est bien c’est de l’élodée du canada aussi dénommée « peste d’eau », « gloups » de prime abord, rien de rassurant.

    Pourtant, si l'élodée du Canada est une plante aquatique vigoureuse, elle est aussi considérée comme la plante la plus oxygénante.

    Parallèlement, elle dispose de capacités dépolluantes par rhizofiltration (dépollution des sols par le biais des racines de la plante qui sont immergées et qui captent les polluants) spécifiquement adaptée aux hydrocarbures.

    Dans le détail, l'élodée du Canada (ou pour les latinistes Elodea canadensis), est une hydrophyte (une plante hydrophyte est un type de plante qui vit en partie ou totalement immergée dans l'eau une bonne partie de l'année voire toute l'année).

    Cette plante, est originaire d'Amérique du Nord (elle était utilisée comme plante médicinale par les hurons du Canada) et elle fut introduite dans des plans d'eau de France où l’on ne connaît que la plante femelle.

    Elle est reconnue invasive des zones humides ce qui amène à la nommer « peste d'eau ».

    Elle se développe très rapidement dans les eaux calmes et riches en éléments nutritifs. Elle est très résistante et peut vivre à des profondeurs importantes où elle forme des tapis denses et persistants.

    Sa floraison qui n’a rien d’exceptionnelle s'étale de juin à septembre avec de minuscules fleurs blanches ou rosées qui s'épanouissent à fleur d'eau. Les plantes naturelles en Europe sont toutes femelles, la multiplication est donc végétative c'est-à-dire que la plante se multiplie à partir de morceaux sectionnés.

    On dit souvent que l'élodée n'a pas de prédateur notable, pourtant il y a surement une piste à explorer dans ce domaine.

    En résumé :

    Avoir cette plante aquatique dans son étang c’est ennuyeux mais pas forcement une catastrophe. Il faut la maitriser.

    L'élodée du Canada est une plante remarquablement oxygénante qui dispose de fortes capacités dépolluantes, elle participe ainsi à l'équilibre biologique des plans d’eau.

    Sa couverture dense permet aussi la reproduction de certains poissons.

    Néanmoins le revers c’est que sa croissance très rapide va générer une photosynthèse très importante qui risque de générer le dégagement de gaz carbonique qui lui sera nocif pour les poissons en période nocturne.

    Parallèlement, elle empêche de pécher dans de bonnes conditions …

    Alors au travail pour trouver une solution, ce sera le sujet du prochain épisode traitant de ce sujet qui est accessible ici