Elodée du canada - Une vraie petite peste, enfin pas tout à fait quand même …

Episode 3 - Une vraie petite peste, enfin pas tout à fait quand même …

Pour rappel, grosse surprise au retour à l’étang en Mai, le voilà pratiquement recouvert d’une étrange végétation aquatique.

Elodee 1

En général, cela n’annonce rien de bon.

Pourtant, tachons de garder la tête froide et analysons la situation pour chercher à traiter le problème efficacement (si seulement j’agissais toujours ainsi …).

Regardons de plus près, de quoi s’agit-il ?

Elodee 2

Cette plante aquatique je l’ai déjà vu dans un autre étang, celui d’un oncle. De mémoire il la gérait sans trop de difficultés et son étang était bien moins envahi que le mien (j’ai donc espoir d’y parvenir moi aussi).

Après plusieurs recherches et l’avis éclairé d’un pisciculteur l’identification de la coupable est confirmée.

C’est bien c’est de l’élodée du canada aussi dénommée « peste d’eau », « gloups » de prime abord, rien de rassurant.

Pourtant, si l'élodée du Canada est une plante aquatique vigoureuse, elle est aussi considérée comme la plante la plus oxygénante.

Parallèlement, elle dispose de capacités dépolluantes par rhizofiltration (dépollution des sols par le biais des racines de la plante qui sont immergées et qui captent les polluants) spécifiquement adaptée aux hydrocarbures.

Dans le détail, l'élodée du Canada (ou pour les latinistes Elodea canadensis), est une hydrophyte (une plante hydrophyte est un type de plante qui vit en partie ou totalement immergée dans l'eau une bonne partie de l'année voire toute l'année).

Cette plante, est originaire d'Amérique du Nord (elle était utilisée comme plante médicinale par les hurons du Canada) et elle fut introduite dans des plans d'eau de France où l’on ne connaît que la plante femelle.

Elle est reconnue invasive des zones humides ce qui amène à la nommer « peste d'eau ».

Elle se développe très rapidement dans les eaux calmes et riches en éléments nutritifs. Elle est très résistante et peut vivre à des profondeurs importantes où elle forme des tapis denses et persistants.

Sa floraison qui n’a rien d’exceptionnelle s'étale de juin à septembre avec de minuscules fleurs blanches ou rosées qui s'épanouissent à fleur d'eau. Les plantes naturelles en Europe sont toutes femelles, la multiplication est donc végétative c'est-à-dire que la plante se multiplie à partir de morceaux sectionnés.

On dit souvent que l'élodée n'a pas de prédateur notable, pourtant il y a surement une piste à explorer dans ce domaine.

En résumé :

Avoir cette plante aquatique dans son étang c’est ennuyeux mais pas forcement une catastrophe. Il faut la maitriser.

L'élodée du Canada est une plante remarquablement oxygénante qui dispose de fortes capacités dépolluantes, elle participe ainsi à l'équilibre biologique des plans d’eau.

Sa couverture dense permet aussi la reproduction de certains poissons.

Néanmoins le revers c’est que sa croissance très rapide va générer une photosynthèse très importante qui risque de générer le dégagement de gaz carbonique qui lui sera nocif pour les poissons en période nocturne.

Parallèlement, elle empêche de pécher dans de bonnes conditions …

Alors au travail pour trouver une solution, ce sera le sujet du prochain épisode traitant de ce sujet qui est accessible ici

 

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