Oiseaux cormorans poissons étang
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Les cormorans
- Par pascal2705
- Le 31/12/2023
- Dans La faune et la flore de l'étang
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Je vais aborder aujourd’hui un sujet très sensible pour ceux qui comme moi aime le milieu halieutique et ce qui le compose.
Je vais parler d’un oiseau aquatique à la fois très connu et aussi redouté des pécheurs et des pisciculteurs je veux parler du cormoran.
Ce corbeau marin comme le nommait les romains est un redoutable prédateur, profilé et équipé pour la pêche intensive qu’il pratique tout en faisant parti des espèces protégées.
Cela représente bien le dilemme qu’il inspire.
Pour ses détracteurs c’est un grand destructeur de poissons.
Il faut dire que ce vorace est capable de plonger longtemps (jusqu’à une minute sans remonter) et dans des profondeurs allant jusqu’à 15 mètres.
Une fois immergé il mangera tout ce qui passera à sa portée (poissons blancs dont tanches, carpes, alevins, mais aussi des carnassiers comme les sandres, les perches et les brochets).
A l’image des serpents, la partie supérieure de son bec est capable de se déboiter pour lui permettre d’augmenter sa capacité à gober des proies volumineuses.
La taille des poissons qu’il consomme oscille entre 10 et 35cm mais on le dit capable d’ingérer des poissons dépassant les 60 centimètres.
On estime sa consommation journalière entre 300 à 400 g de poissons minimum.
A cela s’ajoute un instinct grégaire qui le conduit à pratiquer des « pêches en meutes.
Dernièrement on l’a même observé alors qu’il dévorait d’autres oiseaux aquatique.
Évoluerait-il en prédateur insatiable comme certains autres animaux dont des humains ?
Honnêtement je ne le pense pas.
A mon sens, dans ces cas précis, le cormoran cherche tout simplement à se nourrir et ses actes ne sont liés qu’à son instinct et à l’opportunité de réaliser un repas facile.
Ceux qui le protège considèrent qu’en jouant son rôle naturel de prédateur, il intervient sur la qualité de l’eau et contribue à une meilleure oxygénation des eaux.
A leurs yeux, loin d’être une menace, son retour apporte des bénéfices aux milieux naturels.
Vous me permettrez de douter de cela.
A mon sens, certes cet oiseau est utile et à même de chasser les surplus de populations piscicoles ou de dévorer les poissons malades mais sa surpopulation pose maintenant problème.
Même si l’on annonce que sa population stagne maintenant après une très forte hausse cet oiseau génère de gros dégâts.
Vous noterez d’ailleurs que si les populations de cormorans restent stables sur les côtes c’est bien dans les terres qu’elles se développent.
C’est bien dommage car c’est en mer que sa présence est la moins nuisible.
Et face à cet oiseau, toutes les régions ne sont pas exposées. C’est en effet souvent à proximité des zones côtières que ‘l’on en rencontrera le plus, 41 départements sont concernés.
Ma région, les Pays de la Loire est particulièrement exposée, en effet en additionnant les populations côtières et continentales, elle totalise 21,66% de la population nationale et devancent désormais nettement la Normandie (17,70%), suivie par la Bretagne (11,26%), le Nord (8,66%) et la Picardie (6,10%).
Le reste de la population (34,63% contre 28% en 2015) est dispersé dans de nombreuses petites colonies (88 soit 61% des colonies).
Une fois ce constat dressé, on fait quoi ?
Autrefois c’est le bon sens qui guidait nos actions, aujourd’hui nos décisions tiennent plus de la pensée bobo écologique que d’autre chose.
Sans penser à éradiquer cet oiseau, limiter ses effectifs dans les terres serait à mon sens une bonne idée.
C'est sur ce constat que je vous souhaite une bonne fin d'année 2023.